Intersectionnalité, culture autochtone, consentement : le RFNB donne le coup d’envoi de deux projets pour les jeunes, les femmes et les minorités de genre

Alors que le combat pour les droits des jeunes 2ELGBTQQIA+ s’intensifie au Canada, le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick (RFNB) se mobilise pour les jeunes, les femmes et les minorités de genre dans le cadre de deux projets, Action collective solidaire et Cultivons la culture du consentement au Nouveau-Brunswick. Trois activités sont planifiées à Kedgwick, Tracadie, et Fredericton les 1er, 4 et 6 novembre prochains, tandis qu’une tournée scolaire est en préparation avec les écoles francophones de la province.

Que signifie l’intersectionnalité ? Comment les différentes formes d’oppressions se mélangent-elles ? En quoi les vécus et identités d’une personne influencent-elle la façon dont elle vit certaines expériences ? Voici les sujets qui seront abordés le 1er novembre à la Bibliothèque publique de Kedgwick, lors d’un atelier sur l’intersectionnalité offert par le RFNB. Cet atelier fait partie du projet Action collective solidaire, une initiative mise en place suite à la pandémie de COVID-19 et qui a déjà fait l’objet d’une dizaine d’activités partout dans la province depuis le début de l’année 2023.  « Nous avons constaté que l’isolement engendré par la pandémie affectait plus gravement les femmes et les minorités de genre, notamment pour les membres des communautés rurales et des communautés 2ELGBTQQIA+ » explique Andrée-Anne Leblanc, directrice générale du RFNB. Les activités du projet, organisées grâce à six facilitatrices en région, visent à favoriser la pleine participation des personnes dans l’espace public. Deux autres activités sont également au programme ce mois-ci : 

Le consentement est un autre enjeu crucial en ces périodes de remise en question de l’affirmation de l’identité de genre des jeunes dans les écoles, suite aux modifications apportées à la politique 713 par le ministère de l’Éducation et de la Petite Enfance du Nouveau-Brunswick. Ce thème est au cœur d’un nouveau projet, intitulé Cultivons la culture du consentement. Le RFNB va développer une série d’ateliers, visant à prévenir et à détecter le harcèlement sexuel et la violence fondée sur le genre dans les écoles.  « Dans le contexte actuel de recul des droits des personnes 2ELGBTQQIA+, ce projet peut faire une réelle différence dans la vie des jeunes », souligne la présidente du RFNB, Geneviève L. Latour. « Nous voulons offrir un espace de parole sécuritaire aux jeunes afin de répondre à leurs questions et les aider à construire des relations saines ». L’an dernier déjà, à l’appel du personnel enseignant et en partenariat avec la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB), le RFNB avait offert des ateliers sur le consentement sexuel et l’égalité entre les genres auprès de plus de 600 jeunes. Notons que selon une étude de la Fondation canadienne des femmes, seulement 28 % de la population canadienne comprend ce que signifie le consentement. De plus, 35 % des femmes canadiennes ont déclaré avoir été victimes d’une agression physique ou sexuelle avant l’âge de 15 ans (Statistique Canada, 2018). « Ces statistiques démontrent la nécessité d’agir en amont afin de prévenir et de favoriser des changements systémiques qui auront des effets sur le long terme pour l’ensemble de la société », conclut Geneviève L. Latour. 

Ces projets sont rendus possible grâce à des fonds octroyés par Patrimoine Canada, et dans le cadre du Programme de promotion de la femme de Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC). Lire le communiqué de presse de FEGC à ce propos ici.  


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